RESUME

Contexte

L’échec du traitement antituberculeux est un obstacle au contrôle de la tuberculose et  augmente le risque de développer la tuberculose multirésistante. Les études formelles sur les facteurs associés à l’échec du traitement initial de la tuberculose à Kinshasa sont éparses.

Objectif 

L’objectif de la  présente étude a été de déterminer les facteurs associés à l’échec du traitement initial de la tuberculose pulmonaire à Kinshasa.

Méthodes

Il s’agit d’une étude cas-témoins réalisée dans 64 centres de santé de diagnostic et traitement de Kinshasa entre janvier 2016 et juin 2017. Les cas (n=87) ont été des nouveaux patients traités pour tuberculose pulmonaire bactériologiquement confirmée et chez qui les frottis demeuraient positifs après au moins5 mois de traitement.  Les témoins (n= 174) ont été les patients guéris. Une interview individuelle et l’analyse  des dossiers a permis la collecte des données. L’analyse de régression logistique multivariée a été utilisée pour rechercher les facteurs associés à l’échec.

Résultats

La population de l’étude (âge moyen 32,0 ± 12,6 ans) est majoritairement masculine (63,2% ; sex ratio 1,71). Les facteurs associés à l’échec thérapeutique ont été l’éloignement du CSDT du domicile (ORa 4,48, IC 95% [2,43-7,07]) ; la positivité des frottis après deux mois de traitement (ORa 2,89, IC 95% [1,93-8,43]), plus d’un rendez-vous manqué au ravitaillement  (ORa 10,46 ; IC 95% [2,13-15,29]) et le non-respect de l’heure de la prise des médicaments (ORa 3,84 ; IC 95% [2,01-6,02]).

Conclusion

Cette étude a permis d’identifier les facteurs associés à l’échec thérapeutique. La prise en compte de ces derniers dans les actions de lutte contre la maladie et dans les plans  contribuerait à réduire le nombre d’échec thérapeutique.

Mots clés : Tuberculose ;  échec du traitement ; Kinshasa.