PROFIL CLINIQUE, HISTOPATHOLOGIQUE ET MOLECULAIRE DU CANCER MAMMAIRE CHEZ LA FEMME CONGOLAISE


Objectif principal :
Evaluer en RD Congo des nouvelles connaissances pour améliorer le diagnostic et la prise en charge du carcinome mammaire.

Objectifs spécifiques :

Déterminer le profil clinique et anatomopathologique d’une population de femmes congolaises de Kinshasa atteintes du carcinome mammaire.
Détecter les récepteurs oestrogéniques, progestéroniques dans les carcinomes mammaires de la femme congolaise de Kinshasa.
Détecter la surexpression de HER-2/neu dans les carcinomes mammaires de la femme congolaise de Kinshasa.
Evaluer la réponse thérapeutique de quelques carcinomes mammaires soignés chez la femme congolaise de Kinshasa.
Proposer un algorithme pour une prise en charge améliorée du carcinome mammaire chez la femme congolaise de Kinshasa.

Méthodologie :

Une étude descriptive a été menée pendant  six ans aux Cliniques Universitaires de Kinshasa et à l’Hôpital Saint Joseph chez 86 patientes admises  pour carcinome mammaire confirmé histologiquement. Elle a précisé les aspects épidémiologiques, cliniques et anatomopathologiques de ces carcinomes.
Deux autres études se sont focalisées sur la détection, par immunohistochimie,  des  récepteurs  hormonaux  et  de  HER-2/neu dans le tissu de 50 cancers mammaires observés dans deux formations médicales.
Une troisième étude  a  analysé,  à  la  lumière  des  récepteurs  hormonaux  et de l’oncogène HER-2/neu, 5 cas de carcinome mammaire traités par Tamoxifène, Cyclophosphamide, Méthotrexate, 5 Fluoro-uracile et par chirurgie selon Patey pour discuter la réponse thérapeutique.

Résultats :

Le carcinome mammaire s’est avéré très fréquent chez la femme congolaise de Kinshasa,  notamment  chez  la  multipare  et  grande multipare, ménopausée âgée de 40-59 ans. Sa découverte a été tardive aux stades avancés de la maladie.
La présence d’une masse indolore dans le sein est le signe dominant. Dans ces cancers, les récepteurs oestrogéniques et progestéroniques sont détectés très souvent (86%). Ces cancers sont hormonodépendants. La surexpression de l’oncogène HER-2/neu y est absente dans 90% des cas, attestant ainsi le caractère peu agressif de ces tumeurs à Kinshasa.
Globalement, les cancers hormono-dépendants dépourvus de la surexpression de l’oncogène HER-2/neu traités à Kinshasa répondent bien au traitement  combinant Tamoxifène, Cyclophosphamide – Méthotrexate  – 5-Fluoro-uracile et  Patey.

Conclusion  :

Pour la toute première fois en RD Congo, il a été démontré la présence des récepteurs  oestrogéniques  et  progestéroniques  ainsi que la surexpression de HER-2/neu dans le carcinome mammaire. Ces marqueurs, pris en conjonction, s’avèrent être un outil précieux pour le pronostic et le choix du traitement de ce cancer chez la femme congolaise de Kinshasa.

Mots-clé :

Cancer, sein, récepteurs hormonaux, HER-2/neu, immunohistochimie, RD Congo, Tamoxifène, 5 Fluoro-uracile, Méthotrexate,  chirurgie, Patey.