Le cœur exsangue, à force d’avoir signé ; les sacs lacrymaux secs, à force d’avoir pleuré, les cordes vocales paralysées, à force d’avoir crié. C’est cela le tableau que présente ce jour, la faculté de Médecine de l’UNIKIN, notre trait d’union.

C’est le 3 ème épisode douloureux, et le 3 ème exercice qui nous rassemble en ce lieu, pour un hommage mérité, à un homme dont toute la vie n’aura été que discrétion et humilité.

Le Professeur Isidore  Bieleli que nous accompagnons aujourd’hui était un homme doux et calme, il était attentionné et méticuleux, lent à la colère et prompt au pardon. Toutes les cérémonies qui accompagnent ce jour ne seront pas à la hauteur de lui rendre la vérité qu’il mérite. A un moment où nos cliniques universitaires ont le plus besoin d’une thérapie de choc pour retrouver leur superbe, voici que le sort nous arrache un artisan parfait, héros dans l’ombre, et qui a toute sa vie opté pour l’acte qui parle mieux que la parole. La maxime : la parole est d’argent et le silence est d’or, semble avoir été taillée sur mesure pour lui.

La faculté de Médecine perd un juste, très attentionné pour ces malades, que la maladie a choisi de terrasser loin des siens, loin de son pays natal.

A la veuve et aux orphelins, acceptez nos condoléances les plus attristées et notre promesse est de perpétuer le souvenir de l’illustre disparu par la continuation du redressement des CUK qu’il portait tant à cœur et qu’il avait initié.

Cher Professeur ISIDORE BIELELI, les morts ne partent pas, c’est une force de notre croyance ancestrale que nous envient les occidentaux. Tout en te souhaitant un repos paisible aux côtés de Ananias  Kashala et de Emmanuel Nkidiaka, nous te promettons de suivre ton exemple, de faire le bien le plus possible, et de croire en la force et pouvoir des idées.

ADIEU COMPAGNON DE LUTTE, TU N’AS FAIT QUE NOUS PRECEDER.