Thème : Echographie Fœtale : Aide à la réduction de la mortalité périnatale.

Lieu : Fondation MOLUA.

          9ème Rue n°1/140 ; Q/ Cité verte ; C/Selembao

Monsieur le Professeur et Doyen de la Faculté de Médecine de l’UNIKIN,

Messieurs les Professeurs,

Honorés confrères,

Distingués invités,

Mesdames, Messieurs, en vos titres et qualités respectives,

Je suis très heureux de prendre la parole à la cérémonie d’ouverture de ces 4èmes Journées d’Echographie de Kinshasa qui, durant trois jours, vont nous permettre un rappel des bases de l’échographie, d’apprécier les attentes des cliniciens et de discuter en intelligence collective nos perspectives d’avenir.

En suivant ces journées, nous croyons fermement que le programme établi par le comité scientifique est bien pensé. En effet, le partage du savoir connu c’est « répéter sans cesse les mêmes messages pour qu’ils finissent par passer ». D’où l’intérêt de la formation médicale continue.

Messieurs les Professeurs,

Honorés confrères,

La Fondation que j’anime a comme fondement philosophique « l’intelligence collective ». Jean-François Noubel qualifie « l’Intelligence Collective », « de révolution invisible ». Pour ce penseur français, les grands enjeux de l’humanité ne sont pas la faim, la pauvreté, le développement durable, la paix, la santé, l’éducation, l’économie, les ressources naturelles…mais notre capacité à élaborer de nouvelles organisations capables de les résoudre. L’enjeu principal est l’intelligence collective.

Pour lui, la plupart des moyennes et grandes organisations ont en commun une infrastructure fondée sur les organigrammes codés en dur. Jusqu’en une période récente, cette architecture sociale était le seul système pour piloter et organiser les édifices humains complexes. Il l’appelle : « Intelligence collective pyramidale ».

Elle demeure efficace tant que l’environnement demeure stable, mais elle devient vulnérable et inefficace dans les contextes fluctuants, c’est-à-dire quand le savoir et la culture  évoluent plus rapidement que la capacité de réaction du groupe.

Pour Pierre Lévy, un autre penseur de l’intelligence collective, il stipule qu’aujourd’hui, l’homo sapiens fait face à une modification rapide de son milieu, transformation dont il est l’agent collectif involontaire. Il ne peut plus se contenter de « communiquer » par les médias et de penser dans des institutions séparées qui organisent la division des intelligences. Pour vivre mieux, nos sociétés doivent devenir intelligentes de façon collective.

Pierre Lévy reprend une citation de Michel Serres : « Le savoir est devenu une nouvelle infrastructure ». Il serait l’espace du savoir et de l’intelligence collective, lié à la vitesse d’évolution des savoirs, à la masse des personnes produisant de nouvelles connaissances, à l’apparition d’outils inédits tel l’informatique, l’intelligence artificielle.

L’informatique communicante se présenterait alors comme l’infrastructure technique du cerveau collectif, ou « hypercortex », de communautés vivantes. Il ne s’agit pas de « remplacer l’homme » ou de se rapprocher d’une « intelligence artificielle », mais de favoriser la construction de collectifs intelligents, afin d’aborder une ère post-média dans laquelle les techniques de communication serviront à filtrer les flux de connaissances, à naviguer dans le savoir et à penser ensemble plutôt qu’à charrier des masses d’informations. On passe ainsi du « connais-toi toi-même » à « apprenons à nous connaître pour penser ensemble ».

Les penseurs de l’intelligence collective abordent également la théorie de « l’ingénierie du lien social » qui est l’art de faire vivre des collectifs intelligents et de valoriser au maximum la diversité des qualités humaines.

Messieurs les Professeurs,

Honorés Confrères,

Distingués invités

C’est dans ce contexte d’un monde en forte transition qu’a eu lieu du 12 au 16 aout de cette année à Liège la première conférence mondiale des humanités avec comme thème ; Défis et responsabilités pour une planète en transition.

L’organisation de ces journées et d’autres activités à venir se feront dans cette philosophie d’intelligence collective qui est un mode de pensée axée sur l’image d’ensemble. Le Pasteur Américain John Maxwell dans son livre intitulé « Penser pour changer » écrit : « Nous devons réfléchir aux « grandes choses » lorsqu’on est en train de faire de petites choses, afin que toutes les petites choses progressent dans la bonne direction ».

Après ce survol sur les humanités qui est la clé de nos actions et tout en gardant l’anonymat en public de ceux qui nous ont aidés financièrement, je tiens à vous remercier sincèrement de votre présence.

Je termine en souhaitant à nous tous, des échanges fructueux.

Prof Dr MOLUA AUNDU Antoine

Président des JEFK 2017