Par

Dr Mudogo Samba Firmin

Assistant Senior

Mémoire présenté en vue de l’obtention du titre de spécialiste en médecine Interne

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Contexte

La cryptococcose est l’une des principales infections opportunistes du système nerveux central au cours de l’infection à VIH/SIDA. Une mise à jour régulière des données dans notre milieu se révèle nécessaire.

Objectif

Le présent travail a pour objectif de faire l’état des lieux de la cryptococcose neuro-méningée chez les personnes vivant avec le VIH (PVV s) dans 3 formations médicales de Kinshasa.

Méthodes

L’étude porte sur une série des cas à partir des dossiers des personnes vivant avec le VIH hospitalisées en Médecine Interne dans les hôpitaux retenus dans la présente étude et ayant’ répondu aux critères d’inclusion, sur une période de 5ans (2008-2013). Le diagnostic de cryptococcose neuro-méningée (CNM) était posé uniquement par l’examen direct du liquide cérébrospinal (LCS) à l’encre de Chine. Les données épidémiologiques, biocliniques, thérapeutiques et évolutives ont été analysées à l’aide du logiciel Exce12007.

Les observations ont été synthétisées sous formes des proportions. Toutes les analyses statistiques ont été effectuées à l’aide du logiciel SPPS for Windows version 20.

Résultats

Vingt-trois patients sur 262 PVV étaient retenus dans notre étude, soit une fréquence hospitalière de 8,8%.

L’Age médiane était de 39 ans avec prédominance masculine à 65,2%. Les manifestations cliniques les plus fréquentes étaient les céphalées (73,9%), la fièvre (47,8%) et le coma (39%).

Parmi les PVV examinés, 52,2% étaient lucide avec des signes d’atteintes neuro-méningée caractérisés par la raideur de la nuque à 60,9%, Kerning 39,1 % et le Brudzinski à 30 ,4% des cas ainsi que des signes de latéralisation à 8,7%.

Les comorbidités observées étaient la candi dose oesophagienne (17,4%), survie de la tuberculose pulmonaire (13%) et de la toxoplasmose cérébrale (8,7%).

La cytorachie a montré une prédominance neutrophilique. Le taux de LT CD4 était compris entre 50 et 199/ml chez 81,8 % des patients et le taux de mortalité était de 34,8 %.

Conclusion

La cryptococcose neuro-méningée demeure encore fréquente chez les PVV dans notre milieu et il constitue un problème de santé publique surtout quand l’immunodépression est sévère.

Mots-clés : Cryptococcose neuro-méningée, VIH/SIDA, Kinshasa, RDC