Par
Dominique MBUINGA BINDA
Docteur en Médecine
Mémoire présenté et défendu en vue de l’obtention du grade de Spécialiste en Oto-Rhino-Laryngologie
Directeur : Prof Dr Richard MATANDA NZANZA
Juin 2018
RESUME
Contexte: l’exposition excessive aux bruits constitue chez les adolescents et jeunes adultes la cause majeure de la surdité après les causes infectieuses. Les troubles auditifs seraient influencés par le type des baladeurs numériques, l’intensité et la durée d’exposition au son.
Objectifs: Evaluer l’impact des baladeurs numériques avec écouteurs sur l’acuité auditive.
Matériel et Méthodes: il s’est agi d’une étude transversale analytique ayant inclus 511 élèves, enquêtés durant la période allant du 3 novembre 2016 au 10 mai 2017. Les données sociodémographiques, cliniques et audiométriques ont été analysées.
Résultats: Sur un total de 580 élèves, 511 utilisateurs des baladeurs (88,1%), soit 1022 oreilles dont 814 (79,6%) ont été incluses dans la présente étude. L’âge moyen des élèves était de 16,9±1,2 ans. Il y avait une prédominance féminine avec 54,2 % des cas. La symptomatologie était dominée par les picotements à l’oreille (27,8 %) et les acouphènes (27,2%). La majorité des sujets (89,8%) utilisaient les baladeurs dans un but récréatif. La moyenne de perte auditive était de 16,2 ± 3,7 dB. La perte auditive était plus accentuée en présence de l’hypoacousie (p=0,002) et de l’hyperacousie (p=0,04) de façon statistiquement significative. De même que l’intensité du son supérieure à 85 dBA (p=0,02), une durée d’écoute de plus d’une heure par jour (p=0,03) étaient associées de façon significative à un déficit auditif plus élevé.
Conclusion: les troubles otologiques liés à l’usage des baladeurs numériques sont très fréquents chez les adolescents et jeunes adultes. D’où la nécessité de mesures préventives et de sensibilisation pour le changement de comportement sur le risque de surdité liée à l’utilisation des baladeurs numériques.
Mots-clés: perte auditive-baladeurs numériques- jeunes-audiométrie
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