Par

EDIDI ATANI François

Docteur en Médecine

Travail présenté en vue de l’obtention du grade de Spécialiste en Biologie Médicale.

Option: Microbiologie

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<strong>Résumé</strong><strong>Summary</strong>

Contexte

La MVE est une infection aigue qui peut, avec ou sans traitement spécifique, évoluer soit vers la guérison ou soit vers la mort.

Cependant, les survivants à la MVE peuvent garder le virus pour une durée variable dans les humeurs biologiques.

Cette persistance peut entrainer une réactivation/résurgence et des nouvelles flambées épidémiques.

La RDC a connu dans sa partie Est sa dixième épidémie de la MVE entre 2018 et 2020.

Cette épidémie avait produit plus d’un millier des survivants. Le présent travail voudrait documenter la persistance du virus Ebola chez les survivants de la dixième épidémie.

Méthodologie

Nous avons mené une étude observationnelle de cohorte de novembre 2018 à juin

2020 dans les provinces du Nord Kivu et Ituri chez les survivants de la MVE de la dixième épidémie.

Tous les survivants majeurs et consentants ont été inclus.

Les humeurs biologiques (sperme, lait maternel et sécrétions vaginales) ont été collectées en utilisant respectivement les tubes falcons et les écouvillons MTV chez les hommes et les femmes puis transportés dans les boites isothermes contenant les accumulateurs de froid entre 4-8 °C.

La recherche de l’ARN virale a été faite en utilisant la plateforme GeneXpert® Cepheid.

Résultats

Sur le 1171 survivants, 1134 ont été inclus dans cette étude, leur âge moyen était de 34,5 ± 1,8 (18-78) et le sexe ratio H/F était de 0,67.

L’ARN du virus Ebola a été détecté dans 43,7% (667/1524) des échantillons de sperme, 36,7% (29/79) de lait maternel et 3,3% (67/2058) de sécrétions vaginales.

L’ARN Ebola avait persisté dans le sperme pendant 12 mois chez deux survivants et pendant 6 mois dans les sécrétions vaginales et lait maternel chez une survivante respectivement.

Conclusion

Cette étude confirme la persistance du virus Ebola dans les humeurs biologiques chez les survivants Ebola de la dixième épidémie de la MVE, elle complète la compréhension de la cinétique d’élimination du virus chez les survivants de la MVE.

Mots clés : Persistance, ARN virus Ebola, survivants, MVE.

Context

EVD is an acute infection which, with or without specific treatment, can progress to death.

However, EVD survivors can keep the virus for varying lengths of time in biological moods.

This persistence can lead to reactivation / resurgence and new

outbreaks.

The DRC experienced in its ‘eastern part its tenth epidemic of EVD between 2018 and 2020.

This epidemic had produced more than a thousand survivors.

The present work would like to document the persistence of the Ebola virus In the survivors of the tenth epidemic.

Methodology

We conducted an observation al study from November 2018 to June 2020 in the provinces of North Kivu and Ituri among EVD survivors of the tenth epidemic.

Ali majorand consenting survivors were included.

The biological humors (semen, breast milk and vaginal secretions) were collected using the falcon tubes and MTV swabs respectively in men and women and then transported in the insulated boxes containing the cold accumulators between 4-8 0 C.

Viral RNA research was done using the GeneXpert® Cepheid platform.

Results

Of the 1171 survivors, 1134 were included in this study, their mean age was 34.5 ± 1.8(18-78) and the sex ratio H/F was 0.67.

Ebola virus RNA was detected in 43.7% (667/1524) of semen samples, 36.7% (29/79) of breast milk and 3.3% (67/2058) of vaginal secretions.

Ebola RNA had persisted in semen for 12 months in two survivors and for 6 months

invaginal fluids and breast milk in one survivor, respectively.

Conclusion

This study confirms the persistence of the Ebola virus in biological moods in Ebola survivors of the tenth EVD epidemic, it complements the understanding of the virus elimination kinetics in EVD survivors.

Keywords : Persistence, Ebola virus RNA, survivors, EVD.