Par

Sandra SAAGBOZE ZALAMBO

Docteur en Médecine

Mémoire présenté et défendu en vue de l’obtention du Titre de Médecin Spécialiste en Anesthésie et Réanimation.

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Résumé

Introduction: La prise en charge anesthésique des urgences obstétricales trouve son intérêt dans son impact sur la santé maternelle et foetale.

Cette étude a été menée pour décrire cette prise en charge dans deux hôpitaux de Lubumbashi.

Matériel et méthodes: C’est une étude transversale réalisée aux Cliniques Universitaires de Lubumbashi et à l’hôpital Jason Sendwe du 1er octobre 2020 au 31 Mars 2021.

Toutes les femmes ayant subi une anesthésie pour une urgence obstétricale étaient incluses. Lescalculs statistiques étaient faits avec SPSS21.0.

Résultats: 160 patientes ont été retenues sur les 211 admises dans ces blocs opératoires (75,8%).

Elles avaient avec un âge moyen de 29,7 ± 6,4 ans. Elles étaient majoritairement mariées (92,5%), sans emploi (87,5%), primipares (60,6%) et ASA Il (64,4%).

Ces urgences étaient relatives dans 51,2% des cas, extrêmes dans 25% et absolues dans 23,8%.

Elles ont bénéficié d’une césarienne (96,9%), avec anesthésie générale (25%) et rachianesthésie (75%) à la bupivacaïne réalisée par des juniors en anesthésie (96,2%).

La mortalité maternelle (6,9%) était influencée par le jeune âge des patientes, la prééclampsie et l’anémie.

Les décès néonataux (10,6%) étaient associés aux urgences absolues et extrêmes ainsi qu’aux pressions artérielles élevées à l’admission.

Conclusion: Dans ces hôpitaux, les urgences obstétricales sont domihées par les césariennes sous rachianesthésie avec une mortalité materno-fœtale élevée.

La prise en charge efficace des facteurs contributifs de cette issue défavorable permettra d’améliorer le pronostic des urgences obstétricales.