Par Jean KASWA KASIAMA
Docteur en Médecine, Chirurgie et Accouchement
Spécialiste en Neuropsychiatrie
Thèse présentée en vue de l’obtention du grade
d’Agrégé de l’Enseignement Supérieur e!’I Médecine
Promoteur: Prof Dr Samuel Mampunza Ma Miezi
Co-Promoteur: Prof Dr Patrick Kayembe
RESUME
Contexte. La schizophrénie, pathologie mentale grave, est l’une de causes majeures d’invalidité dans le monde. Elle constitue un important fardeau financier aux patients, aux membres de famille et au système de soins de santé.
Dans la prise en charge des schizophrènes, la qualité de vie constitue une dimension essentielle et la psychoéducation une stratégie importante pour y parvenir.
Objectif. Déterminer l’effet de la psychoéducation dans l’amélioration de la qualité de vie des schizophrènes.
Matériels et Méthode.
Etape 1. Construire une échelle d’évaluation de la qualité de vie des schizophrènes.
Etape 2. Rechercher le niveau de la qualité de vie des schizophrènes au CNPP avec les échelles EQVSet WHOQOL-26.
Etape 3. Dans un essai contrôlé:
- déterminer l’effet de la psychoéducation dans l’amélioration de la qualité de vie des schizophrènes en comparant les moyennes de scores dans deux groupes, avant, pendant et un mois après la psychoéducation.
- Sélectionner en post cure, selon l’ordre d’arrivée, 400 schizophrènes, en deux groupes (traité et non traité avec la psychoéducation), pour évaluer leur qualité de vie avec l’échelle WHOQOL-26.
A l’inclusion, les caractéristiques sociodémographiques et cliniques sont similaires dans les deux groupes. Les données sont traitées et analysées sur microordinateur avec les logiciels EXCEL et SPSS-16.
Résultats.
Etape 1. L’Echelle d’évaluation de la Qualité de Vie (EQVS) est construite avec 11 domaines de vie et 44 items.
Etape 2. Le niveau de qualité de vie des schizophrènes, au CNPP,est de Moy±Et 63,6±22 (n=19) avec EQVS et de Moy ± Et 56,91±12,98 (n=432) avec WHOQOL-26. La qualité de vie est mauvaise.
Etape 3. Le score de la qualité de vie est, à l’inclusion, de Moy±Et 52,47±9,635 (groupe traité ou d’étude) contre la Moy±Et 54,82±lo,122 (groupe non traité ou de contrôle). La différence est statistiquement non significative, p 0,050. Avec la psychoéducation, il est de Moy±Et 69,20±10,651 (groupe d’étude) contre une Moy±Et 52,89±8,545 (groupe de contrôle).
La différence est hautement significative, p=O,OOl. Un mois après la psychoéducation, il est de Moy±Et 72,62±9,069 (groupe d’étude) contre une Moy±Et 50,92±7,745 (groupe de contrôle), avec une différence hautement significative, p=O,OOl.
Conclusion.
La psychoéducation s’est avérée comme une Intervention efficace dans l’amélioration de la qualité de vie des malades schizophrènes au CNPP.
Mots clés : Psychoéducation, Qualité de vie, Schizophrènes, CNPP.