Contribution à l’amélioration du contrôle de l’Ulcère de Buruli dans le Territoire de Songololo : Impact de la décentralisation et de l’intégration des activités de lutte dans les services de santé de base

[otw_shortcode_info_box border_type= »bordered » border_color_class= »otw-silver-border » border_style= »bordered » shadow= »shadow-down-left » icon_type= »general foundicon-idea » icon_size= »medium » icon_color_class= »otw-silver-text »]UNIVERSITEIT ANTWERPEN Faculty of Medicine and Health Sciences Department of Public Health Doctoral committee Chair Prof. Dr. Jean-Pierre Van geertruyden University of Antwerp, Belgium Promoters Prof. Dr. Marleen Boelaert Institute of Tropical Medicine, Belgium Prof. Dr. Greet Ieven University of Antwerp, Belgium Prof. Dr. Pascal Lutumba University of Kinshasa, DR Congo Institut National de Recherche Biomédicale, DR Congo Mentor Em. Prof. Dr Françoise Portaels Institute of Tropical Medicine, Belgium Member Prof. Dr. Lut Lynen Institute of Tropical Medicine, Belgium External jury members Prof. Dr. Tjip S. van der Werf University of Groningen, Netherlands Em. Prof. Dr. Jacques Aubry University of Nantes, France [/otw_shortcode_info_box]

CONCLUSION ET PERSPECTIVES D’AVENIR

L’UB présente un polymorphisme qui ne rend pas toujours le diagnostic clinique aisé, même pour des professionnels de santé expérimenté. Son diagnostic différentiel est très large et se discute avec toutes les différentes formes de la maladie. Le présent travail a contribué à une meilleure connaissance de la maladie et en même temps a attiré plus d’attention sur les difficultés diagnostiques et thérapeutiques qui peuvent être rencontrées lors de sa prise en charge. Le personnel de santé oeuvrant en zones endémiques, et même non endémiques, devrait en être davantage informé pour une prise en charge optimale des personnes touchées.
Le traitement de l’UB peut être simple en cas de détection rapide ou compliqué et coûteux en présence d’un patient à un stade avancé. A ce jour, le diagnostic et le traitement précoces sont les seuls moyens pour réduire au maximum la morbidité et éviter les incapacités.
La mise en oeuvre d’un programme spécialisé de prise en charge de l’UB offrant la gratuité des soins aux patients peut être efficace dans l’amélioration du profil clinique des malades et des résultats du traitement offert. En dépit de la réduction du coût pour le traitement et des aides supplémentaires accordées aux patients durant leur hospitalisation, la couverture géographique et thérapeutique est restée limitée.
L’enquête de prévalence a montré une large variation entre les aires de santé et une sous-notification importante du système antérieur qui limitait les soins aux centres de référence. Compte tenu du caractère focalisé et d’une distribution éparse de la maladie, la détection précoce des cas d’UB sans une décentralisation de la prise en charge est une pierre d’achoppement pour une mise en oeuvre efficace de la lutte contre l’UB.
Le rationnel et la motivation pour l’intégration et la décentralisation des activités de lutte dans les soins de santé primaires à Songololo étaient d’améliorer le dépistage précoce, la prise en charge des cas, l’observance du traitement et l’accessibilité aux services.

Et intégration ne signifie pas pour nous que le programme vertical disparaisse, ni que le personnel spécialisé n’a plus de rôle à jouer, bien au contraire. En effet, Les compétences multidisciplinaires acquises par l’équipe du projet UB au cours des dernières années en matière du diagnostic clinique, du traitement médical et chirurgical de l’UB, de la confirmation bactériologique, des soins de plaies et de la POD, devront continuer à servir pour l’organisation des programmes d’actions périphériques dans les communautés, la supervision et le renforcement des capacités des professionnels de santé oeuvrant en périphérie. Cela nécessite, néanmoins, une étroite collaboration avec les zones de santé endémiques.
Recommandations et perspectives
– Poursuivre avec l’intégration et la décentralisation des activités de lutte contre l’UB dans les services de santé polyvalents de base
– Intensifier l’éducation, l’information et la communication destinée au grand public, en particulier dans les communautés affectées, afin de promouvoir la détection précoce de la maladie
– Renforcer davantage les services de santé polyvalents dans les zones endémiques, afin d’améliorer l’intégration des activités de lutte.
– Poursuivre avec les enquêtes de prévalence dans les zones de santé endémiques couvertes par le programme, afin de vérifier la tendance à la baisse de la détection de cas constatée ces dernières années.
– Partager l’expérience accumulée sur la prise en charge de l’UB et la gestion du programme de lutte avec d’autres foyers endémiques connus de la province du Bas-Congo et du reste du pays.
– Mettre sur pied une base de données disponible avec géoréférences de tous les villages du territoire de Songololo. Cela permettra aux responsables locaux et aux chercheurs de suivre la dynamique de l’évolution de l’UB dans la région par la production des cartes précises de distribution au niveau «village ».
– Renforcer nos participations à différentes recherches sur l’UB: la mise au point d’un traitement antibiotique par voie orale, la mise au point d’un test de diagnostic rapide à faire sur le lieu de soins, le mode de transmission.