Place de l’échocardiographie dans l’évaluation diagnostique et pronostique de la cardiomyopathie congestive, 1994
Promoteur : Prof Dr LONGO MBENZA
Résumé :
Ce travail est divisé en 2 parties. La première expose les données générales sur la cardiomyopathie congestive et l’échocardiographie. Dans la deuxième partie, nous analysons la place de l’échocardiographie dans l’évaluation diagnostique et pronostique de la cardiomyopathie congestive à travers 3 études personnelles.
La première est une étude épidémiologique qui évalue le rôle de l’échocardiographie dans le dépistage des cardiopathies dans notre milieu. La cardiomyopathie congestive représente 15% des patients admis à l’échocardiographie.
Dans la deuxième étude, nous avons analysé les paramètres échocardiographiques chez 233 sujets zairois comportant 38 patients souffrant de cardiomyopathie hypertrophique congestive, 28 patients souffrant de cardiomyopathie hypertrophique, 78 sujets normaux. Nos valeurs normales sont comparées à celles d’autres auteurs.
L’hypertrophie relative exprimée par rapport à la masse volume place la cardiomyopathie congestive à droite de la figure par rapport aux sujets normaux (zone d’hypertrophie inadéquate). La cardiomyopathie hypertrophique se place à gauche (zone d’hypertrophie inappropriée). Quant aux hypertendus, ils se répartissent dans les 3 zones de la figure. Cette position revêt une importance diagnostique et pronostique non négligeable.
Dans le troisième étude, nous avons analysé certains critères échocardiographiques chez 30 patients canadiens souffrant de cardiomyopathie congestive. L’évolution de ces 30 patients a été suivie tous les 3 mois pendant une période de 12 mois. Le critère principal était une fraction d’éjection inférieure à 45% à la ventriculographie isotopique.
16 patients souffraient de cardiomyopathie congestive, considérée comme idiopathique et 14 patients souffraient de cardiomyopathie congestive d’origine ischémique. Les patients ont été répartis en 2 groupes. Le premier groupe (mauvais pronostic comprend 10 patients chez qui l’évolution a été entrecoupée par les événements suivants : 3 décès, 3 transplantations cardiaques et 4 cas d’hospitalisation répétées pour OAP. Le deuxième groupe (évolution stable) comprend 10 patients chez qui aucun événement n’est survenu.
Une analyse statistique détaillée a étudié l’influence de divers paramètres échocardiographiques dans l’évolution et la survie de ces patients. Ces analyses révèlent que les paramètres suivants ont un effet défavorable sur la survie : les dimensions ventriculaires importantes, l’effondrement de la fraction d’éjection (F.E) et le changement de la géométrie ventriculaire.