À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, célébrée le 25 avril, l’OMS appelle à un engagement de haut niveau pour vaincre le paludisme qui a toujours un impact dévastateur dans le monde et notamment en Afrique où la maladie tue chaque année près d’un demi-million d’enfants de moins de 5 ans.
Il existe des outils efficaces pour prévenir le paludisme, mais il faut d’urgence augmenter les financements pour mettre ces outils à la disposition de ceux qui en ont besoin et pour lutter contre l’émergence de résistances aux médicaments et aux insecticides.
La journée mondiale du paludisme (JMP) est placée cette année sous le thème « En finir pour de bon avec le paludisme », a annoncé, mercredi, le Dr Bakary Sambou, responsable de l’unité paludisme au bureau de l’organisation mondiale de la santé(OMS) en RDC, lors du point de presse hebdomadaire des Nations Unies.
Selon lui, cette journée s’inscrit dans la démarche visant à l’élimination du paludisme à l’horizon 2030, avant d’ajouter que ce thème incite à investir davantage des moyens dans la lutte contre le paludisme en faveur des personnes vulnérables.
Bakary a précisé que pour plus de visibilité et d’impact, la JMP sera célébrée cette année en RDC sous le thème « Zéro cas de malaria dans mon ménage » afin d’inviter chaque chef de ménage à s’engager résolument dans l’appropriation des stratégies de lutte.
Il a également indiqué qu’actuellement ; 3,2 milliards de personnes, soit près de la moitié de la population mondiale, sont exposées au risque de paludisme dans le monde, avant de souligner qu’en 2015, l’OMS a enregistré environ 214 millions de cas et quelque 438.000 décès dus à cette maladie dans 97 pays.
En RDC, a-t-il dit, le paludisme reste en tête des causes de consultation, d’hospitalisation et de décès, avant de poursuivre qu’en RDC, au moins trois familles sont endeuillées à cause du paludisme. M.Bakary a par ailleurs fait savoir que la morbidité proportionnelle chez l’enfant de moins de 5 ans est passée de 41% en 2010 à 58% en 2014 soit 10% de réduction, et la mortalité infantile est allée de 92 pour mille en 2010 à 58 pour mille en 2014 soit 44% de réduction dont 33% liée à la prévention du paludisme.
Il a aussi laissé entendre que la RDC finalise actuellement un nouveau Plan Stratégique 2016-2020 dont l’objectif général est de réduire de 40% par rapport à 2015 les taux de morbidité et de mortalité liés au paludisme.
L’OMS, le Fonds Mondial, l’USAID/PMI, DFID, la Banque mondiale, l’UNICEF, le KOICA et la Coopération canadienne intervient dans le financement pour la lutte contre le paludisme en RDC.
Plusieurs agences d’exécution ont accompagné le programme national de lutte contre le paludisme (PNPL) dans la mise en œuvre de ses activités dont CAGF ; ASF/PSI, SANRU, PROSANI, ASF, SIAPS, JSI-deliver Project, Measure evaluation; C-change, Malaria Care, INRB, IMA, Swiss TPH, OMS