Cher Jean-Marie,
Le décès de notre collègue et bon ami le Prof. François Lepira, nous a laissé sans voix. Trouver les bons mots pour exprimer notre tristesses est difficile; nous éprouvons un mélange de tristesse pour un bon ami qui nous quitte et d’incompréhension et désillusion dans le constat de l’impuissance de la médecine à des moments cruciaux.
J’au eu la chance de connaître le Professeur Lepira de proche, et devenir des amis, au cours des ces trois dernières années, notamment grâce au travail doctoral du Dr. Pepe Ekulu, dont il était promoteur. En juin 2019, nous étions encore ensemble à la maison du Prof. Lepira à Kinshasa. Le plus récent, au début de décembre 2019, j’ai participé à l’organisation du séjour du Prof. Lepira et son épouse Mme Cécile à Louvain. A ce moment on ne parlait pas encore de Covid19. Je me souviens plusieurs séjours du Prof. Lepira à Louvain organisés par l’Association des Alumnis pendant il exprimait sa préoccupation pour l’avenir de l’enseignement et de la recherche de son université. A plusieurs occasions nous avons parlé de l’enseignement à distance pour la formation médicale en RDC. Qui aurait pu deviner que ce type d’enseignement deviendrait soudainement courante? Le Prof. Lepira avait planifié plusieurs nouveaux projets doctoraux.
J’ai pu constater comment il était accessible aux patients en difficulté. Le Prof. Lepira était aimé par les étudiants; il a laissé une impression inoubliable à des milliers d’étudiants et médecins en RDC. Le Prof. Lepira était une illustration de ce que l’on peut signifier en tant que professeur.
Le Prof. Lepira est l’une des personnes dont les paroles de la chanson du chanteur néerlandais Bram Vermeulen s’appliquent: “ J’ai déplacé une pierre dans une rivière sur terre. Maintenant je sais que je ne serai jamais oublié. J’ai fourni la preuve de mon existence. Parce qu’en déplaçant cette pierre l’écoulement ne recommencera plus jamais de la même façon”. Le Prof. Lepira a déplacé pour moi une pierre dans la rivière de l’enseignement en RDC.
Nous ne pouvons qu’ accepter la réalité comme telle, difficile, encore vide, tristes à cause de la perte d’un bon ami, mais aussi heureux de l’avoir connu.
Beaucoup de courage en ces jours difficiles.