Au total, trois ministres rd-congolais notamment le ministre d’Etat en charge de la décentralisation et reformes institutionnelles Azarias Ruberwa ; le ministre de la santé publique Oly Ilunga et son collègue de l’Enseignement supérieur et universitaire Stève Mbikayi, se sont déplacés l’avant-midi du lundi 15 mai, à l’Hôtel Beatrice dans la commune de la Gombe, pour assister à l’ouverture du deuxième cours international sur la décentralisation dans le secteur de la santé publique en République démocratique du Congo, RDC.
Le cours, dont les assises se déroulent à Kinshasa, Capitale de la RDC, du 15 au 19 mai, avec l’appui de l’USAID-Agence américaine pour le développement international-, est dispensé par le professeur Thomas Bossert, professeur à l’université de Harvard, à Boston aux Etats-Unis d’Amérique. Prennent part à ces travaux : tous les vingt six (26) ministres provinciaux de la RDC, treize (13) directeurs des programmes spécialisés du MSP et seize (16) inspecteurs provinciaux de la santé -au total cinquante cinq (55) participants assistent à ce deuxième cours international sur la décentralisation dans le secteur de la santé. Avant que les trois membres du gouvernement présents à l’ouverture des travaux ne puissent saluer et apprécier l’initiative, Kendra Schoenholz -la directrice adjointe de l’USAID/RDC a fait remarquer que l’USAID soutient ce cours pour deux raisons principales.
Premièrement, dit-elle : »c’est pour participer à la mise en place des réformes décidées par le peuple rd-congolais afin d’améliorer la gouvernance à travers le processus de décentralisation ». Deuxièmement, ajoute Schoenholz : »c’est pour contribuer au transfère des connaissances entre institutions universitaires; cela pour pérenniser l’enseignement de ce cours dans une perspective de développement durable ». Ce double action, explique la directrice adjointe de l’USAID, rentre dans le cadre de la stratégie américaine de coopération d’appui au développement de la RDC, pour la période 2015-2019. Et de poursuivre que cette stratégie s’aligne dans une vision de développement à long terme, celle de voir les Congolais prendre en main leur futur pour gérer et soutenir la croissance avec leurs propres ressources humaines, naturelles et financières. « Cette stratégie s’articule sur trois objectifs principaux qui visent le renforcement des capacités des institutions, l’atteinte d’une meilleure qualité de vie de la population grâce aux approches de développement coordonnés à tous les niveaux et le fondement d’une paix durable à l’Est de la RDC », a indiqué Kendra Schoenholz. Et de souligner que l’USAID s’est engagée à accompagner la RDC dans la mise en œuvre de la décentralisation que ce soit au niveau central que provincial afin d’améliorer l’accès aux services sociaux de base.
Pour cette raison, précise-t-elle : »nous travaillons avec les experts des universités et du gouvernement pour la politique des réformes respectueuses des textes et du contexte, cohérente et basée sur des standards internationaux ». Pour cela, dit-elle, que les acteurs impliqués sont à la ligne de front, car c’est à eux qu’incombent la lourde tâche de mettre en œuvre ces reformes à tous les niveaux de la pyramide sanitaire. Pour atteindre ces objectifs, Kendra a proposé l’idée de travailler la main dans la main. Elle considère qu’investir dans l’être humain est une manière sûre d’assurer un développement durable dans la perspective d’une offre des services de qualité à la population dans n’importe quel domaine que ce soit.
C’est pourquoi, explique-t-elle : »nous avons voulu renforcer les capacités de l’Ecole de santé publique de l’Université de Kinshasa en la connectant à l’une des grandes expertises mondiales dans le domaine de la décentralisation dans le système de santé, à savoir monsieur Thomas Bossert. Ce dernier, est l’un des deux co-directeurs du cours international sur la décentralisation dans le système de santé depuis plusieurs années à la prestigieuse université américaine de Harvard. Elle traine derrière elle trois siècles d’excellences.
Les travaux à l’Hôtel Beatrice vont se poursuivre pendant prêt d’une semaine avec des exposés et enseignements autour de renforcement des capacités des gouvernants locaux en matière de la décentralisation. Au terme de ces assises, les participants seront capables par exemple de décrire les mécanismes légaux et administratifs requis dans la décentralisation du secteur de la santé.
Les débats qui se tiennent, sont focalisés sur la constitution et les lois en vigueur en RDC pour élargir les connaissances de tous les participants au deuxième cours international sur la décentralisation, dont Chief of Party, Jocelyne Nkongolo avec son organisation Health Finance & Gouvernance en assure la coordination du projet. Toujours dans le cadre des objectifs à atteindre, à la fin de la session, les participants seront capables aussi de décrire les différentes options de financement qui peuvent être utilisées pour encourager un processus effectif de la décentralisation notamment les méthodes basées sur les besoins, la spécification des fonds, les fonds de péréquation et les subventions de contrepartie