Aux étudiants de la 3ème Promotion du Master ECOM-ALGER, 2016-2017
Un message, juste pour vous souhaiter une excellente rentrée académique et un bon début d’année 2016-2017.
Merci pour la confiance que vous nous avez exprimé en venant de loin, voir parfois de très loin pour suivre cette formation multidisciplinaire qui a clairement pour vocation d’explorer des nouvelles voies pour la compréhension et la gestion des problématiques de sociétés auxquelles notre monde fait face aujourd’hui. Vous aurez remarqué que je n’ai pas parlé de « problématiques de santé », car cela n’est qu’un des aspects révélateurs d’un « malaise » beaucoup plus global affectant des « espaces habités » plus larges que certains appelleraient : des écosystèmes. S’engager dans une formation est une bonne chose, mais en savoir les tenant et les aboutissant avant d’aller plus loin, c’est encore mieux. D’où ce fichier attaché qui vous est transmis et qui synthétise la vision, la philosophie du Master ECOM-ALGER.
Je vous souhaite beaucoup de courage pour cette année d’étude. ça sera très rapide, il faudra s’accrocher dès le début. Merci de lire, relire et encore relire la philosophie du master, cela vous permettra d’avoir un regard plus attentif et avertit lors des enseignements.
Merci à touts les collègues (présents et absents) de l’équipe pédagogique qui ont gérés la préparation de la rentrée et la cérémonie de démarrage des cours.
Merci au Doyen et au VDRSA, ce duo décanal pour lequel j’aurai aimé trouvé un mot plus fort que Merci pour leur exprimer toute ma gratitude pour leur soutient indéfectible et pour leur vision pour la faculté. J’ai suivi leur discours en direct (via les réseaux sociaux, merci aux NTIC), c’était comme d’habitude. De notre côté, nous ferons tous pour être à la hauteur de la confiance placée en nous.
Merci au Professeur Pascal Kapagama pour la disponibilité de la DRI, nous savons que nous pouvons toujours compter sur vous.
Merci enfin, et un grand merci à l’artisan et au penseur de tout ce projet, notre cher maître, le Professeur Jean Jacques Muyembe, sans qui de toute façon, ce master n’aurait jamais existé. Merci cher maître car même loin, vous êtes toujours présent.
Bonne année académique,
Professeur Didier Bompangue
Responsable Pédagogique du Master ECOM-ALGER
(En mission en France)
La Philosophie du Master d’Ecologie des Maladies infectieuses, Aleas Naturels et Geson des Risques (ECoM-AlGeR)
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Observer, interroger et réinterroger, décloisonner, détricoter et réinventer, repenser, redéfinir, et co-rédiger, conceptualiser, déconstruire pour co-reconstruire et réajuster pour mieux cibler, à travers des approches systémiques, intégratives et multi-échelles,…Tels sont quelques uns des mots clés/concepts qui éclaireront le long et difficile chemin que va emprunter dès ce lundi 20 octobre le train du Master ECoM-AlGeR et tous ceux qui y embarqueront. Ce chemin sera long, mais surtout très difficile, tellement l’environnementglobal est obscurcit par la rigidité des paradigmes qui sous tendent jusqu’à ce jour notre manière de penser la gestion de nos sociétés. Difficile aussi parce que nous sommes tous le produit d’un moule dont plusieurs ne réalisent pas encore les fissures. Ce moule d’où noussommes tous issus doit être repensé. Et seules les sociétés qui sauront amorcer ce nouveau départ survivront aux déferlements des catastrophes de tout genre à venir.Le Master ECoM-AlGeR vise à réveiller la conscience des gestionnaires de notre société de demain sur la nécessité de se rappeler du passé pour gérer et atténuer les conséquences du présent et anticiper le futur pour ne plus jamais subir en espérant redevenir maîtres de notredestin.Aujourd’hui, nous oublions trop et tout, nous subissons parce que nous oublions, nous n’intégrons pas suffisamment le passé dans l’étude du présent, moins encore dans celle du futur.
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A travers les approches chronologiques qui y seront développées, le Master ECoM-AlGeR est conçu pour apprendre à intégrer le passé dans l’analyse et la gestion du présent et l’anticipation du futur, pour ne plus subir comme ces crises que nous avons déjà oublié.Parmi ces crises : la maladie de la vache folle, sommes-nous à l’abri d’une récidive ? ou d’une variante ?; le SRAS, la grippe H1N1, qui s’en souvient encore ? les facteurs de risques d’émergence ont-ils totalement disparus ?; le SIDA, on s’est habitué à vivre avec surtout queglobalement, elle ne touche plus préférentiellement que les pauvres des régions pauvres dans cette période de crise; le Tsunami de 2004, qui y pense encore ?, a-t-on arrêté de construire sur des zones pourtant connues de possibles survenues de Tsunami ?; l’explosion du choléradans une Haïti encore sous les décombres du séisme de 2010, les aides promises sont toujours attendues et enfin Ebola en Afrique de l’Ouest déjà oublié et aussitôt remplacé par Zika qui sera oublié dès que les médias trouveront un autre sujet plus vendeur),…C’est cela notre société d’aujourd’hui, amnésique, « média-dépendante », avec des experts formés pour la gloire individuelle et non pour des victoires collectives, où les priorités de recherches, les stratégies opérationnelles et les grandes orientations des projets de formationsont rarement des émanations de réflexions moins encore des priorités endogènes. Mais, qu’on se rassure, la cible ici, c’est un paradigme, une manière de transmettre le savoir, une manière de penser les événements. Un système. Un système globalement déliquescent.C’est ce système global et son paradigme qui doivent être repensé collectivement. Le Master ECoM-AlGeR espère simplement s’associer à quelques uns des dispositifs de recherche et de formation qui ont amorcé depuis quelques années cette réflexion sur la nécessité de repenserles paradigmes actuels.Pour construire ce nouveau moule, il va falloir faire preuve d’imagination, de courage, d’obstination tout en ayant suffisamment de confiance en nous même pour croire en notre capacité à apporter notre contribution dans l’émergence et le développement d’une nouvelle manière de penser la gouvernance de nos sociétés en général et plus particulièrement la gestion des phénomènes morbides.Il nous faut donc accepter de bousculer ou accepter qu’on bouscule nos certitudes, faire l’effort de prendre de la distance par rapport à tout notre passé si glorieux soit-il, sans forcement tout renier. D’ailleurs, il ne s’agit pas de changer les pièces du puzzle, mais de repenser leur positionnement, leurs relations afin d’ajuster l’image finale de ce puzzle.
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Le Master ECOM-ALGER se veut être un outil conçu pour contribuer à l’émergence d’une nouvelle manière de penser les maladies et les autres phénomènes morbides comme les catastrophes, les pollutions,….Former des cadres capables de Faire le bon diagnostic des problèmes qui nous environnent, Se poser les bonnes questions en sortant s’il le faut des sentiers battus, Reconnaitre les limites de « sa » science si pointue soit-elle, Résister à la tentation des explications génériques et des hypothèses à priori, Briser la tour d’ivoire dans la quelle les paradigmes anciens nous avaient enfermé etaller chercher des solutions innovantes aux problèmes anciens, nouveaux et à venir à travers un brassage intelligents de concepts issus de disciplines apparemment éloignées. S’adapter rapidement à des situations imprévues pour travailler sans complexe dans un environnement multidisciplinaire et multiculturel, Faire preuve de courage et d’audace, oui, l’audace car il en faudra pour y arriver.Le Master ECoM-AlGeR vise à donner une dimension systémique à la recherche et l’enseignement sur les phénomènes morbides pour répondre aux nouveaux défis représentés par l’émergence et la réémergence de ces problématiques de santé publique par des solutions adaptées dans un contexte marqué par des changements globaux.Ainsi, l’espoir est de voir émerger une nouvelle génération de gestionnaire des problématiques de sociétés capable de surveiller, comprendre et anticiper par des actions ciblées l’impact sociétale des maladies et des catastrophes afin de mieux prévenir les conséquences de ces phénomènes dans un contexte où les moyens seront de plus en plus limités.
Les problématiques et les séminaires thématiques qui seront développés au sein et autour du Master ECoM-AlGeR viseront à refaire de la société dans sa globalité le principal centre
d’intérêt de la réflexion scientifique, participant ainsi à l’amélioration de sa résilience.
petit à petit,les grands défis seront relevés et le paradigme actuel deviendra ancien.
merci au prof didier bompangue mon enseignant d’épidémiologie environnementale en L2épidémiologie à l’istm/kin.