Séminaire sur la prise en charge du paludisme en RD Congo organisé le 07 mars 2018 par le Service des Maladies Infectieuses et Tropicales de Médecine Interne aux Cliniques  Universitaires de Kinshasa rendu par le Professeur Hippolyte N. SITUAKIBANZA, MD, PhD

Séminaire sur la prise en charge du paludisme en RD Congo organisé le 07 mars 2018 par le Service des Maladies Infectieuses et Tropicales de Médecine Interne aux Cliniques Universitaires de Kinshasa

Dans le cadre du Plan Stratégique National 2016-2020 de Lutte contre le Paludisme en RD Congo, il est recommandé aux Institutions d’Enseignement d’intégrer dans leur cursus des formations sur la lutte contre le paludisme. Faisant sien ce vœu du Programme National de Lutte contre le Paludisme, le Service des Maladies Infectieuses et Tropicales de Médecine Interne (Faculté de Médecine, Université de Kinshasa) a planifié une série de communications sur le paludisme.

Le 07 mars 2018, le séminaire a porté sur la prise en charge du paludisme en RD Congo. Sous le leadership du Conseil de Service, les Assistants MANGALA Donatien et ODIO Ossam ont parlé, tour à tour, de généralités sur le paludisme, d’épidémiologie, de diagnostic, de traitement du paludisme simple et de paludisme grave. Les autres formes cliniques, les aspects relatifs à la prévention, à l’entomologie et autres sont programmés pour plus tard.

Que retenir du traitement du paludisme ?
Le diagnostic du paludisme simple se fonde essentiellement sur les tests de diagnostic rapide (TDR) alors que celui du paludisme grave est apporté par la microscopie (Goutte Épaisse couplée au Frottis Mince). Evidemment, les TDR peuvent toujours être exploités chaque fois que la microscopie n’est pas disponible.

Le traitement de l’accès paludisme simple est axé sur des combinaison thérapeutiques à base d’artémisinine (CTA) pendant trois jours. Elles sont faites soit d’ARTÉSUNATEAMODIAQUINE (ASAQ), à prendre à une heure fixe, une fois par jour par voie orale, après un repas suffisant ou une boisson « sucrée. », mieux le soir ; soit d’ARTÉMÉTHERLUMÉFANTRINE (AL), deux fois par jour par voie orale, à des heures fixes, sachant qu’au premier jour, la seconde prise se prend huit heures après la première (jour1 : H0 et H8) alors qu’aux jour 2 et jour 3, c’est toutes les douze heures (c’est-à-dire H0 et H12) . Il est conseillé de prendre l’AL après un repas riche en graisse.
Les dérivés d’artémisinine sont contre-indiqués au premier trimestre de grossesse et chez les nourrissons de moins de deux mois. Une attention particulière doit être portée chez les personnes vivant avec le VIH sous certains antirétroviraux pour éviter des effets indésirables croisés.
En cas de contre-indication des CTA, la QUININE associée à la CLINDAMYCINE sont recommandées pendant sept jours, par voie orale, toutes les huit heures (à des heures fixes).
La CLINDAMYCINE est contre-indiquée chez les nourrissons de moins de UN mois.
Il est recommandé de bien manger pour éviter, entre autres, l’hypoglycémie.