Auteurs : Sumaili EK, Nseka NM, Makulo JRR, Zinga CV, Longo AL, Mukendi SK, Mukendi TK, Nsumbu JB, Kianu RP, Muanda FT, Muamba FM, Phaka PB, Basoluka M, Mpitu FM, Lepira FB


Résumé
Objectif : Il a été rapporté, dans les pays développés, une association entre le niveau socioéconomique bas (NSB) et la présence d’une maladie rénale chronique se manifestant par la protéinurie. Cependant, cette hypothèse n’a pas encore été examinée dans les pays d’Afrique Sub-saharienne (ASS) dont la République Démocratique du Congo (RDC). La présente étude a évalué l’association entre le NSB et la protéinurie dans une population recrutée lors de la campagne de dépistage.
Méthodologie : Nous avons utilisé les données de 3 018 participants à la campagne de dépistage de la protéinurie et des facteurs de risque de la maladie rénale chronique (MRC) à Kinshasa réalisée lors de la Journée Mondiale Rein 2007. Le NSB a été défini par le niveau d’éducation (≤ 6 ans) et/ou l’absence de revenu. Le principal intérêt était la présence de la protéinurie définie par une protéinurie positive à la bandelette réactive (≥ 1+ ou ≥ 30 mg/dl).
Résultats : Le NSB a été associé à une protéinurie, comparée à un niveau socioéconomique élevé, l’odds ratio (intervalle de confiance à 95%) de la protéinurie a été de 1,4 (IC 1,1-1,7). De plus, cette association est indépendante de l’âge, du diabète sucré et du surpoids.
Conclusion : Le NSB est associé à la présence d’une protéinurie indépendamment des facteurs de risque traditionnels de la protéinurie chez l’adulte Kinois en RDC.