FACULTE DE MEDECINE – DEPARTEMENT DE GYNECOLOGIE ET OBSTETRIQUE
Thèse soutenue en vue de l’obtention du titre d’Agrégé de l’Enseignement Supérieur en Médecine
Titre : Adhérences péritonéales: Aspects épidémiologiques, histopathologiques et immunologiques dans une population congolaise
Promoteur : Professeur Dr Jean-Marie MBUYI-MUAMBA
Co-Promoteur : Professeur Dr Justin MBOLOKO ESIMO
– Décembre 2017 –
RESUME
Objectif
Déterminer les facteurs épidémiologiques, histopathologiques et immunologiques des adhérences péritonéales chez la femme congolaise de
Kinshasa.
Méthodes
Deux études descriptives transversales et deux analytiques cas-témoins chez les femmes opérées aux Cliniques Universitaires de Kinshasa et à l’Hôpital Saint Joseph ont été réalisées. Les données cliniques ont été recueillies par anamnèse et observation peropératoire. Les autres données concernaient l’histopathologie, la sérologie anti-Chlamydia trachomatis et le dosage des fractions C3 et C4 du complément. Les analyses descriptives, la régression logistique et la courbe ROC ont été utilisées. Une valeur de p < 0,05 était définie comme statistiquement significative.
Résultats
Les adhérences péritonéales étaient présentes chez 41,74% d’opérées.
L’utérus était l’organe le plus concerné (28,83%), suivi de la vessie (21.47). L’âge moyen de ces adhérences était de 2,7 ans avec des extrêmes allant de 0,1 à 26,9 ans. Les opérées avec et sans adhérences n’étaient pas différentes en ce qui concerne leur sérologie anti-MOMP (p=O,499) et anti-HSP-60 (p=O,230) du Chlamydia trachomatis. La myomatose utérine p=0.016) et l’antécédent de laparotomie (p=O,OOO) étaient leurs seuls déterminants. Les seuils optimaux de prédiction étaient de 178,75 mg/dl et 34,65 mg/dl respectivement pour les fractions C3 et C4 du complément.
Les opérées avec des taux bas des fractions C3 et C4 avaient respectivement 6 fois [OR: 6,18 (2,23 -17,13)] et 3 fois [OR: 3,01 (1,06 – 8,60)] plus d’adhérences péritonéales comparées aux opérées avec des taux supérieurs ou égaux aux seuils optimaux.
Conclusion
La fréquence des adhérences chez les opérées dans notre pratique est élevée. Leurs déterminants sont l’antécédent de laparotomie et la myomatose utérine. Les patientes avec adhérences présentent un risque infectieux postopératoire plus important étant donné de taux bas des fractions C3 et C4 du complément.
Mots-clés: Adhérences péritonéales, Chlamydia trachomatis,
complément, risque infectieux, histopathologie, déterminants.